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La sévère défaite de Mormeck

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Le Français a été mis KO dès le 4e round à l’Esprit Arena de Düsseldorf, samedi 3 mars. Son adversaire, le colosse Ukrainien Vladimir Klitschko, Champion du monde des poids lourds invaincu depuis huit ans, ne lui a laissé aucune chance.

Jean-Marc Mormeck, KO au quatrième round, samedi 3 mars, à l'Esprit Arena de Düsseldorf. REUTERS/Kai Pfaffenbach (GERMANY - Tags: SPORT BOXING)

Sur le papier, les choses étaient déjà mal embarquées. Vladimir Klitschko, 35 ans, 111 kilos pour 2 mètres, invaincu depuis huit ans dominait Jean-Marc Mormeck du haut de son palmarès. Pour le Français, 39 ans, 98 kg à la pesée, qui effectuait son quatrième combat chez les lourds, le défi à relever semblait impossible. Mais la détermination de ce dernier entretenait une lueur d’espoir.

Quand Jean-Marc Mormeck est monté sur le ring, samedi 3 mars dans l’Esprit Arena de Düsseldorf sur les coups de 23 heures, on pouvait lire dans son regard une once d’appréhension. « J’étais stressé », reconnaîtra-t-il à la sortie du combat. Le Guadeloupéen ne semblait pas à sa place, perdu au milieu de l’immense salle toute acquise à son adversaire. Un sentiment accru lorsque Vladimir Klitschko a fait son entrée, tel un gladiateur dans son peignoir rouge, douché par les néons et porté par la musique électrique.

Lorsque l’Ukrainien a enjambé les cordes pour se présenter face à Jean-Marc Mormeck, on pouvait clairement voir la différence de gabarit entre les deux hommes. Un mauvais présage. Et puis, le gong a retenti. D’entrée, l’Ukrainien imposait son rythme, son allonge. Le Français essayait de casser la distance en allant au corps-à-corps systématiquement… mais c’était peine perdue. Trop grand, jambe et poing gauche en avant, Klitschko tenait son adversaire éloigné. Obligé de reculer, le Français se cantonnait à la position défensive. Dès le deuxième round, Mormeck posait un genou à terre et dans le troisième, il encaissait difficilement la salve de coups qui s’abattaient sur lui. Si bien qu’à ce moment là, comme dans les toutes premières minutes du combat, la question n’était plus de savoir si Jean-Marc Mormeck pouvait relever son incroyable défi, mais quand il irait au tapis. La réponse ne tarda pas à arriver. Au milieu du quatrième round, l’Ukrainien faisait mouche du gauche, enchaînait par une droite et cueillait définitivement son adversaire en chute libre sur un crochet. Le Français, chancelant, tentait de se relever. Mais l’arbitre interrompait définitivement le combat à la faveur de Vladimir Klitschko, vainqueur sur KO, le cinquantième de sa carrière.

Atterré, le Français demandait une seconde chance, alors que du côté de son staff, on semblait déjà avoir jeté l’éponge depuis bien longtemps. « Je suis dégoûté parce que je ne suis pas K.-O. Il n'y avait rien pour arrêter, je suis assez lucide pour me relever. Il fallait me laisser m'exprimer », se défendra-t-il. Mais en vain. Le colosse ukrainien, devant son public à Düsseldorf, a brillé. Et rien, surtout pas Mormeck ce soir là, ne semblait en mesure de l’inquiéter.

Florent Bouteiller


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